DATE: 03/29/2007
J'ai entendu une petite dame dire à une autre dans une rue de mon quartier :
"Celui qui fait quelque chose pour le logement, je lui offre mon chien, ma télé et ma fille."
"Pour n'en garder que les quintessences..." (A.R.)
DATE: 03/29/2007
J'ai entendu une petite dame dire à une autre dans une rue de mon quartier :
"Celui qui fait quelque chose pour le logement, je lui offre mon chien, ma télé et ma fille."
Dieu est dans le ciel parmi les hélicoptères de police et les satellites de la CIA ainsi qu'au fond du cerveau où la lumière réclame un nom.
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J'ai conforté le pouvoir du pouvoir car je ne maîtrise pas l'inconnu.
--La créer ou la découvrir n'est qu'une fantaisie. Elle est toute définie : c'est une propriété, une marque déposée. Et pourtant...la liberté aurait pu être le contour de l'âme.
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Les détourneurs et réducteurs de libertés se posent en victimes de leurs propres logiques. Liberté du non-partage : celle de réduire les libertés d'autrui, de fermer des portes, de promouvoir l'unique au détriment du tout. Maelström de réductions, cheval de Troie des petitesses, de l'ignorance et de l'incompréhension promues au rang de valeurs. Violences soignées par des violences. Fermeture des horizons, des chemins de traverse et des correspondances. Discipline de la raideur, forme niant son fond, cultivant ses monstres pour mieux se faire peur et prouver par la preuve que le bien et le mal sont définitifs. Chaque chose à sa place. L'ennemi est désigné : la nuance qui menace l'immuable. Un immuable de pacotille, fantasmé, petit monde privilégié aux qualités toutes matérielles où l'on se purifie en brulant les conséquences de ses propres égoïsmes dont la noirceur se diffuse et s'étend dans tout l'espace laissé vide des essences perdues. Certaines formes primitives devenues plus pauvres et identiques s'élancent dans une dynamique de recherche sans fond, pur mouvement : celle de tous ces faibles qui réclament de la force. Alors on cultivera la force. Elle se nourrira d'elle-même, d'année en année, toujours plus grosse : futurs cadavres oubliés sur les champs de bataille de guerres absurdes et fratricides. La force implosera : ce n'était qu'une énergie éprise d'elle-même, comblant son vide glacial par le feu de tout bois. Holocauste au Dieu des absences.
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La poésie est un moyen de lutter contre les voleurs d'émotions. Mais qui lit les poètes ? Les plus lus travaillent pour les publicitaires...
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Voici la version définitive de mon tableau "Reflets du cheval jalousie". Dans ce tableau, une multitude d'éléments figuratifs s'entremêlent dans une composition onirique. A chacun de voir émerger les éléments au gré de ses rêveries. (Cliquez pour agrandir). C'est mon deuxième tableau. Bêtement commencé à la gouache, terminé à l'acrylique. Abandonné pour un temps puis terminé il y a quelques jours.
Le couchant dilue
Les rayons tressent
Les miroirs coulent
Bonté farceuse
Blés murs
L'alouette qui s'en va
est un poème écrit en 1995. C'est ma première exploration de l'au-delà des mots. Je veux faire émerger du sens impur et instable. Dans ce poème j'imagine une jeune fille qui s'éveille à la sensualité dans un milieu catholique traditionnel. Je veux créer une émergence de sens qui se chevauchent et interfèrent. Je travaille l'ambiguïté dans tous ses sens, dans toute son émergence.
La communiante
Chaussettes de lait. Les amies du catéchisme
Le triangle chaud de la petite Thérèse
Sous le regard myope de Dieu
Mignarc-en-ciel des yeux
Tulle pliée avec j'ai su cris
Des fleurs au chiné, haies, allées
Cent nuits le jour sang parlé
Clos charm'hanche fin chevieux
Cou, sein blanc et gens passent
Encore Encore une petite prière
Lèvres tièdes sur la pierre.
L'hiver s'allume comme une machine
Qui grince sur l'axe des deux pôles.
Mes joues rosissent, il faut si froid
L'hiver fait lourdement craquer son échine
Ce soir après la neige lasse et profonde,
Ma fatigue sourd des parquets de vieux bois,
Et s'ébroue, géante vagabonde,Par dessus la ville, loin au-dessus des toits
Sous un manteau d'étincelles divines
J'entends le souple cri des cheminées
Les cieux béants ont la plomberie fineEt sur leurs dents glissent les oies
Dehors sous mes fenêtres un chien aboieEt un chat fume. Puis ils s'éloignent à petit pas...
Ici et là tombent des plumes
Tout doucement autour de moi
L'abbé Pierre est mort aujourd'hui.
Je suis contre l'ignorance et l'obscurantisme car je suis contre toutes les formes de pauvreté. Certains comme l'abbé Pierre donnent un peu de noblesse à l'âme humaine. A sa façon, il encourageait la lumière... L'amour enrichit l'âme. L'humanité crêve de son manque d'âme ...
Il est dommage que ce que l'on déclare sacré mobilise les hommes bien mieux que la raison. La quintessence du sacré c'est l'idéal de la perfection, du pouvoir absolu, la figure du parent ou de l'être aimé, c'est un état de la sensibilité humaine.
Rimbaud a écrit :
[...]
"Puis la Vierge n'est plus que la vierge du livre.
Les mystiques élans se cassent quelquefois...
Et vient la pauvretédes images, que cuivre
L'ennui, l'enluminure atroce et les vieux bois ;
Des curiosités vaguement impudiques
Epouvantent le rêve aux chastes bleuités
Qui s'est surpris autour des célestes tuniques,
Du linge dont Jésus voile ses nudités.
Elle veut, elle veut, pourtant, l'âme en détresse,
Le front dans l'oreiller creusé par les cris sourds,
Prolonger les éclairs suprêmes de tendresse,
Et bave... - L'ombre emplit les maisons et les cours.
[...]
Christ ! Ô Christ, éternel voleur des énergies,
(Les premières communions. 1871.)Voilà pourquoi je préfère les laïcs.
Mais avec tous les autres, je rends aujourd'hui hommage à l'humanité de Monsieur Pierre. Car il n'a pas détourné les énergies vers des narcoses de prières. Par l'action généreuse, il fabriquait de la beauté d'âme et distribuait un peu de lumière et d'énergie ici et là . Et notre part d'obscurité en était moins sombre.
Voici un faux feuilleton américain (en anglais) par des femmes comiques danoises.
Cliquez sur le lien suivant pour voir le clip :
http://www.dr.dk/DR2/Normalerweize/Programmer/uds1.htm?clipid=2
Enjoy...
Ô you my very very special readers...
Je suis devenu un fan de http://www.wikimapia.org/ et de http://earth.google.com/
J'ai vu la piscine d'Aulnay Sous Bois sur wikimapia.org. C'est impressionnant. On voit les gens ! Dire que c'est une image satellite ! Du coup, je suis maintenant à la recherche de baleines. Qui peut me trouver une baleine visible sur wikimapia ou google earth ?
Certains estuaires de l'Alaska sont somptueux. J'ai vu la cabane du trappeur au milieu de la forêt.
Le système de google earth permet de bondir d'un endroit de la planète à l'autre.
J'ai beaucoup voyagé durant mon enfance. Je retrouve, vus du ciel, les endroits où je suis allé.
On peut enfin observer au microscope notre Terre. Cette petite puce qui gratouille l'univers.
La planête si fragile n'a plus aucune pudeur.
DATE: 01/16/2007
...on s'approche.
Mais il ne faut pas adhérer, pas entrer dans la zone qui s'offre.
Celle que l'on proférait et que personne ne contestait jamais
Celle qui était vécue comme juste jusque dans la racine des cheveux de la vierge dodue. Celle que l'on bénissait parce qu'elle était belle à croire. La création est une respiration qui ramifie ses révolutions. Toute l'eau du lavabo disparait en tournoyant. Quelques hélices d'ADN traînent, invisibles, sur une brosse à dent.
Il faut rester sur la frontière, la limite, là où les choses se traduisent, se métaphorisent. L'âme attentive partout. Être méduse qui nage transparente à son propre cerveau et observer. Prêt à grimper d'un degré lorsque la boucle semble bouclée. Reconstruire le palais avec du cristal.
L'esprit voyage et intègre par quintessences car la vérité reste le mouvement d'une ême qui s'harmonise. Le savoir se décante en outils psychiques. On est donc seul le jour où l'on croise la vérité. A moins de donner à partager chaque outil, un par un, au moyen d'expériences choisies et synthétisées en beauté.
Si la poésie est un condensé d'énergies, la poésie des poètes voyants est un don d'âme.
De nouvelles guirlandes d'étincelles dans la vaste nuit : un peu de lumière si cela sonne juste.
La pureté s'ennuyait sur le seuil flambant neuf de sa grande maison.
Les graisses et les cicatrices glissaient sans s'arrêter sur sa peau pour se perdre dans le ciel suffisamment limpide pour ne blesser personne.
Des émotions mécaniques faisaient du porte à porte.Tous les prix étaient affichés.
Elles venaient ainsi relancer le bien-être soigneusement dosé qui s'écoulait dans le réseau veineux des malades imaginaires que l'on gavait de sourires et de stimulants chimiques.
Les draps de la nuit étaient très blancs. Malgré le couvre-feu, certains osaient contempler le désordre des étoiles sans connaitre les constellations.
Il leur venait des idées mauvaises. On leur conseilla de faire la guerre ou de faire l'amour. De faire une guerre propre dans un pays lointain, où il restait encore bien des choses à purifier. De faire l'amour de façon ludique et anti-conformiste et de répéter à l'être aimé qu'il est le seul et l'unique. Et chacun croyait conquérir le soleil.