"Pour n'en garder que les quintessences..." (A.R.)

jeudi 12 avril 2007

Adresse divine








Image : Wulffmorgenthaler

DATE: 03/21/2007


Dieu est dans le ciel parmi les hélicoptères de police et les satellites de la CIA ainsi qu'au fond du cerveau où la lumière réclame un nom.



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J'ai conforté le pouvoir du pouvoir car je ne maîtrise pas l'inconnu.

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La créer ou la découvrir n'est qu'une fantaisie. Elle est toute définie : c'est une propriété, une marque déposée. Et pourtant...la liberté aurait pu être le contour de l'âme.


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Les détourneurs et réducteurs de libertés se posent en victimes de leurs propres logiques. Liberté du non-partage : celle de réduire les libertés d'autrui, de fermer des portes, de promouvoir l'unique au détriment du tout. Maelström de réductions, cheval de Troie des petitesses, de l'ignorance et de l'incompréhension promues au rang de valeurs. Violences soignées par des violences. Fermeture des horizons, des chemins de traverse et des correspondances. Discipline de la raideur, forme niant son fond, cultivant ses monstres pour mieux se faire peur et prouver par la preuve que le bien et le mal sont définitifs. Chaque chose à sa place. L'ennemi est désigné : la nuance qui menace l'immuable. Un immuable de pacotille, fantasmé, petit monde privilégié aux qualités toutes matérielles où l'on se purifie en brulant les conséquences de ses propres égoïsmes dont la noirceur se diffuse et s'étend dans tout l'espace laissé vide des essences perdues. Certaines formes primitives devenues plus pauvres et identiques s'élancent dans une dynamique de recherche sans fond, pur mouvement : celle de tous ces faibles qui réclament de la force. Alors on cultivera la force. Elle se nourrira d'elle-même, d'année en année, toujours plus grosse : futurs cadavres oubliés sur les champs de bataille de guerres absurdes et fratricides. La force implosera : ce n'était qu'une énergie éprise d'elle-même, comblant son vide glacial par le feu de tout bois. Holocauste au Dieu des absences.


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La poésie est un moyen de lutter contre les voleurs d'émotions. Mais qui lit les poètes ? Les plus lus travaillent pour les publicitaires...


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