"Pour n'en garder que les quintessences..." (A.R.)

lundi 1 septembre 2008

La foi monothéiste et le développement durable : évolution de l'imaginaire







Le réchauffement climatique illustre le fait que l'auto-régulation libre des marchés est une absurdité face à l'enjeu d'un contrôle de l'économie qui se détourne de l'humain (et la nature dont l'être humain est le prolongement). L'activité économique doit être contrôlée pour la préservation de l'équilibre social et écologique.


Lorsque le quantitatif précède le qualitatif, la nature ne devient plus une raison d'être en soi, de l'âme, mais un produit que l'on traite comme tel. De la même façon que l'on récupère un produit en rayon dans le supermarché qui semble inépuisablement réapprovisionné. Or, la nature c'est du vivant. Et le vivant c'est fragile. La nature est généreuse si elle est respectée, malade si on la maltraite.

Dans la pensée des peuples dits primitifs, l'équilibre entre la part de l'homme et la part du reste du vivant était compris au quotidien, on ne prélevait donc que ce dont on avait besoin. Car si dans une zone donnée, les ressources venaient à manquer, il fallait migrer de nouveau. On pratiquait alors le développement durable. On remerciait l'animal tué. Par exemple chez les Inuits. C'était toute une culture.
Par contre, le développement des grandes religions monothéistes et des villes où l'homme est au centre de tout, nous a détaché de la nature. L'homme se tourne vers lui-même, vers le ciel ou bien on s'enferme par exemple dans une église où on apprend aux enfants à prier devant une scène de torture horrible : un homme agonisant, ensanglanté cloué à un morceaux de bois, comme si c'était une étagère, un chapelet de saucisses ou un poster. La représentation du Christ peut heurter la sensibilité des enfants. Bien plus que la représentation de la nudité. Celle de l'humain "naturel", sans vêtements comme l'animal, ou celle qui déclenche une énergie sexuelle que la religion cherche à détourner.

On encense et on chante ainsi indirectement le résultat de la cruauté humaine et on en vient à partager le monde entre bons et méchants (sauf que personne ne se perçoit jamais comme méchant. La preuve, on est poli, on va régulièrement à l'église, on a des sentiments ...). La religion devient pyramidale.

D'ailleurs, ces religions ont souvent été diffusées à partir des premiers grands centres urbains, sièges du pouvoir politique. Il parait que bientôt 80 % de la population vivra dans les villes. Du point de vue de l'imaginaire de la compréhension de l'environnement, et de la préservation cela pose un problème. Trop d’êtres humains chient directement ou indirectement dans leur assiette et sont éduqués pour ne respecter que la force et les hiérarchies en perdant toute vision horizontale et égalitaire. Le rapport occidental de l’homme et de la nature est un rapport de domination, de concurrence, de violence. Et la culture de la violence est partout dans nos sociétés et dans nos médias et donc... dans notre imaginaire.

La nature, déséquilibrée par le virus humain nous rappelle (ouragans, inondations, disparitions de certaines espèces provoquées par le dérèglement du climat...). Peut-être va-t-elle éliminer naturellement la cause du problème. On est bien loin de la recherche d’harmonie des Inuits et autres peuples dont la culture est peu à peu absorbée par le « développement » présent et à venir. Dans l'ordre naturel, l'espèce humaine n'est qu'une virgule dans la grande encyclopédie de l'évolution du cosmos.

1 commentaire:

plateformeco a dit…

ola, l'homme est beaucoup plus qu'une virgule il est l'être le plus complexe de la création telle que nous la percevons. J'aime l'article mais il me semble que la conclusion n'en est pas une.